LIVE EDGE TIMBER CO.

10 juin 2019

Photo de Kevin Slama et Stephanie Landry, président et vice-présidente, accompagnés de Benoit Desjardins, directeur de comptes, Réseau régional, Investissement Québec
Kevin Slama et Stephanie Landry, président et vice-présidente de Live Edge Timber Co. accompagnés de Benoit Desjardins, directeur de comptes, Réseau régional, à Investissement Québec

Live Edge Timber Co.

Kevin Slama, président
Stephanie Landry, vice-présidente

11 à 50 employés

L’Ange-Gardien

Un rêve assemblé serré

Lorsqu’il revient vivre au Québec avec sa conjointe, Kevin Slama peine à se trouver un emploi. Technologue en fabrication, il profite du programme de soutien au travail autonome offert par Emploi Québec pour créer sa propre entreprise.

 

D’atelier de soudure à la fabrication de meubles de bois d’œuvre, son plan d’affaires évolue au fil de ses études de marché. Enfin, le jeune couple réalise qu’il n’y a pas de fournisseur local de bois d’œuvre sec au Québec et c’est ainsi qu’ils fondent Live Edge Timber Co. en 2016.

 

Si le séchage du bois d’œuvre ne constitue pas la mission de l’entreprise, il en est certainement la poutre de soutènement. « Le concept a toujours été de créer une gamme de produits qui permettraient à tout le monde de confectionner ses propres meubles », explique Stephanie Landry, vice-présidente. « Il y a peu de gens qui se vantent d’avoir construit leur propre table de salle à manger ou leur bureau. On voulait que ça devienne possible », renchérit Kevin, président.

 

Et les meubles personnalisés développés par les jeunes entrepreneurs sont loin des «meubles jetables» qui ont fait la renommée de grandes chaînes d’ameublement. Abordables, locaux et durables, voilà la force de leurs produits maintenant vendus à près de 500 détaillants au Canada et aux États-Unis, dont Lowe’s, Home Depot et BMR. « Si tu construis une table Live Edge, tu peux la léguer à tes petits-enfants! » ajoute fièrement Stephanie.

C’est sûr que notre rêve, c’est d’être l’une des plus grandes entreprises dans la région.
Kevin Slama, président
Live Edge Timber Co.

Tout un chantier

L’édification n’est pas de tout repos pour l’entreprise qui a déjà gagné 70% du marché des centres de rénovation à grande surface du pays. Pour démarrer, Stephanie investit ses propres économies et Kevin emprunte une somme à ses parents. Ils passent ensuite à une ronde d’investissement en sollicitant les joueurs locaux. « Il faut avoir un gros financement pour ouvrir une usine. Sans ces contributions financières, on n’aurait pas réussi », affirme Stephanie. Investissement Québec, la BDC, la SADC, le CLD et la Banque Nationale sont au rang de ces partenaires qui soutiennent encore activement l’entreprise.

 

Avec une croissance aussi rapide, Live Edge fait face à des défis de main-d’œuvre, de liquidité et d’espace. Pour remédier aux difficultés de recrutement, les dirigeants optent pour l’automatisation des tâches répétitives. Pour ce qui est du financement, ils s’appuient sur de solides partenaires comme Investissement Québec qui, entre autres, garantit des prêts leur servant à livrer de grosses commandes. Mais le problème d’espace persiste. La Compagnie qui possède deux usines situées l’une en face de l’autre aimerait doubler la surface de l’une d’entre elles. « On est très heureux d’être à L’Ange-Gardien, le loyer est beaucoup moins cher et les taxes aussi. Mais comme c’est très rural, il y a moins de bâtisses commerciales à louer… », explique Stephanie. Cela dit, les fondateurs sont tous deux d’avis que la visibilité auprès des prêteurs est sans doute meilleure en région qu’en ville.

 

Enfin, sur une note plus personnelle, les jeunes mariés ne voient pas leur union amour-travail comme un défi, mais plutôt comme une force. « On est les deux super dévoués, puis on se fait confiance. Si Stephanie est responsable de quelque chose, je sais qu’elle va le faire. Je ne m’inquiète pas et vice versa », affirme Kevin.

Une finition prometteuse

Malgré les nombreux défis auxquels ils ont été confrontés jusqu’à présent, les deux fondateurs demeurent extrêmement optimistes. « Parfois, on se pince pour être certains que c’est notre réalité. De vendre à de grands détaillants comme ça, pour une petite entreprise comme la nôtre, c’est incroyable! » affirme Stephanie.

 

Le couple, qui travaille en moyenne 12 heures par jour en compagnie de leur fidèle chihuahua, prévoit d'ajouter des machines afin de diversifier leur production, poursuivre l’automatisation de certains procédés, et stimuler la croissance vers l’Europe et l’Australie. « C’est sûr que notre rêve, c’est d’être l’une des plus grandes entreprises dans la région », conclut Kevin.

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